L’incinérateur de la Communauté urbaine de Marseille Provence Métropole à Fos-sur-Mer a été mis en service officiellement au début du mois de janvier.
Le 7 janvier, associations, élus et citoyens se sont réunis pour rappeler leur opposition à cette usine illégitime, imposée sur une zone industrielle déjà saturée de pollution. Depuis les premiers essais au mois d’octobre, les élus et les associations ont été tenus à l’écart et n’ont eu accès à aucune information relative à la mise en service de l’usine.

Pendant des années, Marseille a laissé pourrir la situation de la méga-décharge d’Entressen. La ville a ensuite avancé l’argument de l’urgence de sa fermeture pour justifier le projet d’incinérateur. Le changement de présidence au sein de la Communauté urbaine de Marseille n’y aura rien changé, malgré les beaux discours entendus.
Non seulement l’incinérateur est entré en service mais les promesses concernant l’augmentation des capacités de méthanisation au détriment de l’incinération n’ont pas été tenues.
Aucune des dernières orientations nationales ou européennes n’ont d’ailleurs été prises en compte dans le projet marseillais.
Un seul exemple : si l’objectif du Grenelle de 45 % de recyclage pour 2014 était respecté, Marseille pourrait détourner de l’incinération une quantité additionnelle de 180 000 tonnes d’emballages par an (la Communauté recycle seulement aujourd’hui 7,3 % de ses OM (rapport annuel 2008)). La capacité de l’incinérateur pourrait alors être divisée par près de deux par rapport à la capacité actuelle. Mais les considérations environnementales passent depuis longtemps au second plan chez les édiles marseillais, au grand soulagement du « constructeur-exploitant » privé de l’usine.

Contact :
Sébastien Lapeyre